Nous avons planté de nombreux arbres fruitiers, et parmi ceux-ci, nous avons décidé d’insérer des arbres moins fréquents que les habituels pêchers, pommiers ou poiriers, histoire d’enrichir notre petite biodiversité.

Le plaqueminier était déjà présent sur le terrain. Magnifique exemplaire, il nous offre de nombreux kakis en novembre. Le plaqueminier est un arbre qui ne demande pas un entretien important. Très agréable à voir, surtout en automne quand il se pare de ses fruits qui ressemblent de loin à des oranges, il est de taille assez imposante une fois adulte mais un seul exemplaire suffit car il est autofertile. Ses fruits , à consommer dès le mois de novembre, doivent être mangés très mûrs car ils sont sinon astringents; on peut les cueillir quand ils sont encore orange clair et finir leur maturation à la maison.

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Le cognassier n’est pas un arbre très rare à proprement parler mais il n’est plus très commun dans nos campagnes non plus. C’est un arbre extrêmement joli avec des feuilles en forme de coeur et des fleurs aux corolles légères. On est étonnés de voir qu’il produit des fruits aussi imposants. Bien évidemment, il est impossible de consommer les coings crus mais leur confiture ou leur gelée sont divines. Un seul coing peut suffire pour un pot de confiture. Maturation en octobre.

L’arbousier a tout pour plaire. Toujours vert, il fleurit à l’automne, ses fleurs sont des clochettes blanches et ses fruits, très rouges, font penser à des fraises, avec l’avantage qu’ils mûrissent en novembre et même décembre. A cela s’ajoute que l’arbousier ne demande aucun soin particulier, et qu’il est très intéressant pour ses qualités dépuratives et anti-inflammatoires. En Ligurie, on en trouve de nombreux exemplaires anciens dans les champs laissés à l’abandon, mais on en voit très peu dans les jardins récents. La faute sans doute à un fruit qui, tout en étant sucré, n’est pas très parfumé. Enfin, son goût est de toutes les façons bien meilleur à celui de la plupart des fruits du supermarché.

Le mûrier est l’arbre des mûres….ce qui conduit à des quiproquos car le roncier produit des baies, bien plus connues, appelées »mûres » également. Le mûrier blanc est l’arbre dont se nourrissent les vers à soie; il produit les mûres blanches qui sont comestibles. Le mûrier noir est considéré meilleur gustativement car ses mûres ont un goût sucré, qui ressemble un peu à celui des mûres des ronciers, mais plus doux. Il est difficile de trouver les mûres dans le commerce car elles se gâtent assez vite. En Italie, on utilise les fruits essentiellement pour confectionner des glaces. En Sicile, l’un des classiques de l’été est le granité de mûre (granita al gelso). Un délice.

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Le griottier se trouve souvent sous sa forme sauvage, ce qui était notre cas. Nous l’avons gardé car ses griottes, bien que plus acides que les cerises, résistent mieux aux attaques des mouches mais aussi, sont utilisées pour une recette de cerises au sucre utilisée pour garnir les glaces. Le goût « amarena », vous connaissez?

Le néflier du Japon est courant en France, mais surtout à titre décoratif. En effet, son feuillage sombre est persistant et ses grandes feuilles sont élégantes. Nous avons constaté que les rues de Nice sont pleines de cet arbre magnifique, mais personne ne semble s’intéresser à ses fruits. Difficile à trouver au marché ou en grande surface, ses fruits d’une couleur orangée sont prêts à consommer en mai-juin. Leur goût est fin et légèrement acidulé.

Le jujubier est un arbre épineux dont le fruit, la jujube, ressemble à une datte et a un goût de pomme! L’arbre est très joli à voir avec son feuillage aérien. Les jujubes se consomment dans des préparations sucrées et salées. Une expression italienne très ancienne mais toujours populaire, « andare in brodo di giuggiola », signifie littéralement « partir en bouillon de jujube » et pourrait être traduite en français « être au septième ciel ». C’est dire si ce fruit fut aimé! Malheureusement, on le voit de moins en moins. En Italie, on produit une liqueur de jujube à Arquà Petrarca, très jolie petite ville médiévale de la province de Padoue, où le grand poète Petrarca (14e siècle) passa ses dernières années. A noter pour les français, que Petrarca vécut en Provence, à Fontaine de Vaucluse, où la source de la Sorgue (magnifique) lui inspira son poème le plus connu: « chiare, fresche, dolci acque… »

Le grenadier est arrivé en test chez nous, pas sûr qu’il produise des fruits alors que nous habitons en colline et que les nuits sont parfois fraîches! Mais ses fleurs sont déjà un plaisir à voir!

Enfin le cormier ou sorbier est un arbre totalement délaissé pour ses fruits, seules ses versions décoratives ont du succès (comme le sorbier des oiseleurs). Et pourtant, au-delà de son port léger et élégant, le cormier propose des fruits ressemblant à de petites poires, qui rougissent au début de l’hiver et qui en-dehors de leur côté spectaculaire, sont bons à consommer en confiture, un peu comme le coing!

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